Des râleurs hypocrites et impuissants

 On ne fait que ça... Râler ! C'est comme si on a été programmés pour le faire. Nous sommes des spécialistes de tout et n'importe quoi. On débat et débite sur tout, pour tout et partout... parfois dans des débits de boissons. Mais lorsqu'ils faut passer à l'action, on se transforme en philosophes, on relativise tout et n'hésitons pas à contextualiser nos émotions. 

Ici, on se plaint de tout le monde n'importe comment et n'importe où. On se regarde en chiens de faïence et la culture de la remise en cause personnelle n'est pas forcément la chose la mieux partagée dans les chaumières. De toutes façons, on semble être résigné car, tant que la France existera, nos misères ne connaîtront jamais de fin. Oui! On souffre à cause de la France. Les français ne nous aiment pas. On n'est jamais véritablement sorti de la colonisation. On est juste passé au néocolonialisme avec des "préfets et des ambassadeurs occidentaux" qui nous servent de dirigeants. 

Pourtant, nous avons atteint l'âge requis pour participer à divers scrutins électoraux mais nous estimons que "ça ne sert à rien" parce qu'on connait déjà le vainqueur à l'avance. Entre temps, les plus futés essayent de se frayer un chemin sinueux autant que possible dans le but de quémander quelques miettes du "gâteau national". Ils créent ou rejoignent à cet effet, des partis politiques d'opposition et jouent le jeu, emportant ainsi les esprits et les espoirs de ceux qui ont encore un peu d'énergie pour rêver. En réalité, chez nous, on parle beaucoup plus de partis de position plutôt que de parler de partis d'opposition car les faits ont toujours mis en lumière, la faiblesse de certains "leaders" autoproclamés face à l'argent. Ils sont opposants en journée et alliés en soirée. 

Résultats des courses :

- nous sommes résignés, découragés et pour la plupart, on préfère se mettre en état d'ébriété. D'ailleurs, la bière est la seule chose qui nous retient encore au pays. Toute chose qui conforte l'ordre gouvernant à s'éternise au pouvoir. 

- au lieu de réclamer par exemple la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garantie qui s'élève à 36 000 XAF, on préfère soutenir Mélenchon en France. 

- on vend tout... Même nos suffrages (pour ceux qui parviennent à voter) afin de chercher la consolation soit en "entrant dans les bruits", ou alors auprès des jeunes filles brunes et élancées qui portent des collants qui sont généralement fendus en bas.

- la compétition du meilleur offreur de pains-sardines lors des campagnes politiques oriente le plus souvent les choix du plus grand nombre. Et c'est après avoir soigneusement échangé les casiers de bières contre notre avenir qu'on se rappelle quelques temps après que certains ont déjà mis plus de 40 ans au pouvoir. 

Ainsi va la République !

AYO EDIMA.

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